??????
???
Pour garder sa paix intérieure, il faut mobiliser son attention intérieure, être vigilant. En d?autres mots, « garder son c?ur ».
Le discernement est donc capital. Les pensées peuvent être bonnes, indifférentes ou être pathogènes. Les reconnaître est une base de la vie intérieure.
Lorsque je reconnais une pensée comme perturbatrice pour mon équilibre, je peux m?appuyer sur deux stratégies : le rejet ou la réfutation.
Le rejet consiste à ne pas discuter avec la pensée et à radicalement couper court à sa présence.
La réfutation consiste à la contredire, lui opposer des arguments inverses à ce qu?il suggère.
C?est ce que j?appelle parler intérieurement à son âme. L?idée est de ne pas se laisser embarquer.
« Observe-toi toi-même, si tu ne veux pas te laisser surprendre par quelques pensées. » Basile.
« Soit attentif à toi-même, sois le portier de ton c?ur et ne laisse aucune pensée y entrer sans l?interroger ; interroge chacune des pensées et dis-lui : es-tu des nôtres ou es-tu notre adversaire ? » Evrage.
Examiner ses émotions ?
Je traite exactement de la même façon les sentiments et les émotions.
Vous constatez, je n?ai pas dit mes sentiments et mes émotions.
Je ne me laisse pas avoir par un sentiment de culpabilité, parce qu?un jour, j?ai eu des mauvaises pensées (Un sentiment nait souvent d?une pensée) à l?égard d?une personne. Je ne me laisse pas envahir par un sentiment d?infériorité parce qu?une pensée comparative me dit que je suis nulle face à telle autre personne, ce sentiment s?installerait et ferait grandir ensuite en moi, un sentiment de frustration qui ferait ensuite grandir un sentiment de dépréciation, puis un sentiment de dépression, puis un sentiment de ?. Halte là !!
Je veux rester maître chez moi !
Je parle donc à mon âme et je lui dis, reste à ta place, tu n?es ni supérieure ni inférieure. Tu es juste différente. Il est important de lui remettre les pendules à l?heure.
En réalité, je lui insuffle, en lui parlant intérieurement, une pensée différente de ce qui m?était venue à l?esprit. Je lui dis ce que je crois être vrai.
Je cherche à garder autant que je le peux une position extérieure vis-à-vis de mes ressentis négatifs, une distanciation. Est-ce que je les nie, non ! Mais je ne veux pas être me laisser dominer par elles.
Parfois nos sentiments et notre ressenti « ment ». Pourquoi ?
Souvent nous avons accueilli une fausse pensée. Tout part, je le répète, d?une pensée.
Par exemple, combien de fois, au début de mon mariage, je suis venue en larme vers mon conjoint parce qu? « il m?avait blessé ». Ce qui est déjà faux. Ce qui était réel, c?est que j?avais ressenti une blessure. Il ne m?avait pas forcément blessé, ses dires étaient souvent aussi inoffensifs qu?un coup de cuillère. Mais ma manière de raisonner et de filtrer ses paroles transformaient ses dires en un coup de couteau dans mon c?ur. J?ai appris au fil du temps, à rediscuter avec lui, à m?assurer de ce qu?il voulait dire exactement. Et le reformuler. A défaut, je lui expliquais comment je comprenais ce qu?il me disait. Et cela faisait vite disparaître mon ressenti de tristesse et d?amertume et le remplaçait par un sentiment de consolation. J?étais à nouveau rassurée.
J?avoue, que le sentiment intermédiaire après l?amertume et avant la consolation à cette époque était celui de « grosse gourde ! comment as-tu pu croire cela ? ».
Refouler ses émotions.
La littérature psy regorge d?avertissement sur le danger de refouler ses émotions. Mais est-il bon d?accueillir toutes les émotions et ressentis ?
Il n?existe pas d?émotions néfastes en soi. Être triste et pleurer lorsqu?on perd un être cher ou que l?on vient d?être trahi, engendre des émotions qu?il est normal et sain d?accueillir.
Mais certaines émotions si nous les examinons de près, n'ont pas lieu d?être, (surtout si elles sont basées sur une mauvaise compréhension !!.) et il veut mieux traiter la pensée et l?émotion en même temps. En parlant avec la personne qui les a engendrées ou avec soi-même ou encore en la rejetant directement si elle ne nécessite pas de s?y attarder.